Après ses 5.500 euros d'arriérés de cotisations non payées à l'UMP, Rachida Dati est épinglée pour des factures de vêtements de luxe non réglées, alors qu'elle était encore garde des Sceaux. Selon "Le Point".

Dans un arrêt rendu le 22 janvier dernier et dévoilé ce mercredi par Le Point, la Cour des Comptes a retoqué près de 190.000 euros de dépenses émanant du ministère de la Justice entre 2008 et 2009, époque où Rachida Dati était garde des Sceaux. En cause: des contrats de communication passés sans appel d'offre avec un proche de Nicolas Sarkozy et quelques frais de représentation (d'un montant total de 8985,87 euros tout de même) visiblement abusifs.

Résultat des courses: l'intégralité de cette somme va devoir être remboursée à l'Etat, non par Rachida Dati, mais par le comptable qui avait validé ces comptes à l'époque.

Vêtements, cadeaux de luxe et conseils

Alors que Rachida Dati s'était faite remarquer pour ses tenues luxueuses lorsqu'elle était ministre, la Cour des Comptes a soigneusement épluché ses frais de représentation pendant son passage place Vendôme. Il apparait que plusieurs dépenses n'ont pas été suffisamment ou du tout justifiées. Dans une liste publiée en annexe de son arrêt, la Cour recense plus de 1500 euros de vêtements et accessoires, près de 1400 euros de "cadeau de luxe", plusieurs notes de restaurant ou de vins, et une myriade de factures de "pâtisserie" oscillant entre 4 et 312 euros. Le Point évoque l'achat d'un foulard Hermès aux frais de l'Etat sans que l'arrêt de la Cour des Comptes ne le mentionne.

Mais le plus gros de la somme invalidée concerne toutefois un tout autre dossier. Le gendarme des finances de l'Etat a découvert que le ministère de la Justice avait passé en 2008 un contrat avec la société Giacometti-Péron et associés, également impliquée dans l'affaire des sondages de l'Élysée. Ce contrat a permis à la société de Pierre Giacometti, un proche de l'ancien président, de toucher 51.029,36 euros en 2008 et 127.573,40 euros en 2009. Problème: aucune des factures produites par l'entreprise ne justifiait les prestations exécutées.

Dans un communiqué, Rachida Dati a annoncé qu'elle envisageait d'engager des poursuites contre Le Point: "L'acharnement du Point a assez duré. Je ne laisserai pas passer. J'ai pris contact avec mon avocat." et a tenu à préciser que "le Ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. (...) Je fais remarquer que la Cour des Comptes ne m'a jamais mise en cause, ni à titre personnel, ni à titre professionnel".

Source : huffingtonpost