La toxicité de la e-cigarette fait encore débat. Pourtant, la plupart des scientifiques s’accordent à dire que la cigarette electronique est bien moins nocive que la clope. Pourtant, la cigarette électronique ne produit aucune combustion, et ses principaux composants, le propylène glycol et la glycérine végétale, sont déjà utilisés dans l’alimentaire.

 

E-cigarette : danger ?

Ce mode de consommation du tabac ne partage pas avec la clope les mêmes risques :

- Il n’ y a pas de combustion, donc pas de goudron et de monoxyde de carbone

- Les additifs habituels du tabac dans une cigarette traditionnelle ne sont pas présent dans un e-liquide : acétone, arsenic, ammoniaque, mercure…

Il reste maintenant les autres composants de la cigarette électronique dont il s’agit d’estimer l’innocuité ou au contraire, la toxicité.

E-cigarette et sa nicotine

La e-cigarette peut contenir de la nicotine si le vapoteur le souhaite. Il a le choix entre quatre dosages : 0, 6, 12 et 18 mg/ml. La nicotine n’est pas proprement dit une substance cancérigène mais elle présente des risques cardiovasculaires : elle a la particularité de resserrer les artères et d’accélérer le rythme cardiaque.  On a longtemps cru que la nicotine était le composant le plus addictif  de la cigarette traditionnelle. En réalité, le tabacologue Molimard a démontré au moyen d’expérimentations scientifiques sur des rats de laboratoire que la nicotine en elle-même n’entraînait pas d’accoutumance significative. Par contre, elle favorise la dépendance au tabac et aux autres composant de la cigarette traditionnelle.

 

Eliquide : mortel ?

1400 cas d’empoisonnement aux eliquides ont déclarées il y a quelques mois aux Etats-Unis. Le eliquide a été ingéré de manière accidentelle par des enfants et injecté sciemment en intraveineuse  par une personne qui souhaitait mettre fin à ses jours. Cela n’est pas nouveau : la nicotine est mortel à une certaine dose et si elle est avalée, au même titre que les détergents. Doit-on interdire l’eau de javel parce qu’elle est mortelle ? Ces accidents se sont déroulés parce que les flacons d’eliquide ne sont pas sécurisés (bouchon sécurité enfant) et les taux de nicotine ne sont pas limités outre-Atlantique, contrairement en Europe où le dosage en nicotine est plafonné à 20 mg/ml et où tous les flacons sont sécurisés.

 

Cigarette electronique : métaux dangereux ?

Les professeurs Dautzenberg et Molimard considèrent que la cigarette electronique est 1000 fois moins nocive que la cigarette traditionnelle.  Si la cigarette électronique présente des métaux dangereux pour la santé, ces risques sont dérisoires comparés aux 4000 substances cancérigènes produites par la cigarette traditionnelle. Rappelons que la cigarette électronique ne crée pas de dépendance. Elle a plutôt vocation à éliminer toute dépendance au tabac et à la nicotine.  Elle est donc conçu pour une consommation provisoire, le temps du sevrage.  Une toxicité de la cigarette électronique (et elle semble minime) aurait par conséquent des conséquences insignifiantes, au regard des ravages que le vapoteur aurait subi s’il avait continué à fumer du tabac. Le pneumologue Dautzenberg et le père de la tabacologie, Molimard affirment que la cigarette electronique offre un tel potentiel en terme de santé publique et de lutte contre le tabagisme que les pouvoirs publics ne peuvent qu’encourager les fumeurs à se tourner vers ce substitut nicotinique. Prétendre qu’elle est aussi néfaste que la cigarette traditionnelle est un mensonge. D’après Molimard et Dautzenberg, mettre ainsi la cigarette electronique et la cigarette traditionnelle sur le même plan est irresponsable. Décrier la cigarette electronique, c’est empêcher des millions de fumeurs de réduire entre autres leurs risques de développer un cancer.

Article proposer par : smokeway.fr