Estimé a 4 milliards de dollars ! Le trésor de La Buse est le trésor qu'aurait caché le pirate français Olivier Levasseur, dit La Buse, dans une ou plusieurs îles du sud-ouest de l'océan Indien. L'emplacement de son trésor est encore un mystère, la clé de cette énigme se trouverait dans un vieux parchemin codé et indéchiffrable a ce jour...


Information complémentaire

Des fouilles illégales dans une grotte à Saint-Philippe (ile de la réunion)

Trois hommes ont été interpellés, mardi, alors qu’ils étaient en train de fouiller illégalement une grotte dans l’espoir de trouver le trésor de la Buse. Les moyens mis en place étaient impressionnants.

Aes moyens dignes d’un film d’Hollywood. À Saint-Philippe, les connaisseurs d’une grotte située à la Pointe de la Table, là où la coulée de 1986 a rejoint celle de 1776, n’en reviennent toujours pas des moyens utilisés par des chercheurs du trésor de la Buse. Pendant des mois, cette équipe surnommée le gang des taupes a fouillé la grotte. Groupe électrogène, désensableuse, moto-pompe, étais pour éviter que la grotte ne s’effondre... Tout a été mis en œuvre pour creuser, retirer le sable et pénétrer au fond de la grotte dans l’espoir de retrouver le fameux trésor.

Mais depuis mardi soir, la fameuse équipe a dû mettre un terme à ses recherches. Deux individus, l’un âgé de plus de 60 ans, l’autre de plus de 70 ans, ont été arrêtés, pendant leurs recherches, par les gendarmes de Saint-Philippe. Ces derniers surveillaient particulièrement le site depuis la constatation de fouilles sauvages en décembre 2015 et le dépôt de plainte de la Direction des affaires culturelles. Hier, le fils d’un des deux chercheurs de trésor, a également été interpellé. Les trois hommes ont été entendus et relâchés dans la journée. D’autres auditions sont à prévoir dans le cadre de cette enquête préliminaire résolument hors norme.

Les chercheurs de trésor ont mis leur vie en danger en pénétrant dans cette grotte qui menace de s’effondrer à tout moment. Pour éviter de se faire doubler par des concurrents, ils ont positionné des blocs rocheux à l’entrée de la grotte. Et la trappe permettant d’accéder à la zone des travaux était dissimulée sous du sable. « Pour eux, c’est le casse du siècle. Ils sont convaincus que le trésor de la Buse est vraiment là », confie un proche de l’enquête. Ce site de la Pointe de la Table est suivi depuis longtemps par les chasseurs de trésor. La raison en est simple : l’entrée de la grotte est parsemée de pierres criblées de sigle dont l’origine serait maçonnique. « Rien ne garantit que le trésor n’ait pas déjà été trouvé précédemment, mais à l’évidence, ce site abrite ou a abrité dans le passé un trésor », affirme Emmanuel Mezino, auteur de Mon trésor à qui saura le prendre, en référence à la phrase lancée par la Buse le jour de son exécution à la Réunion (voir par ailleurs).

DES EXPERTS SCEPTIQUES

Si l’existence même de ce trésor dans l’île est soumise à caution, la probabilité que le site de Saint-Philippe puisse l’accueillir est mise en doute par certains spécialistes. D’abord parce que la grotte elle-même a été formée par la coulée de 1776. Or, La Buse a été exécuté en 1730. Il est peu probable qu’il l’ait lui-même enterré à cet endroit. « Selon certains écrits, c’est Nageon de l’Estang, un pirate qui a vécu après la Buse au XVIIIe siècle, qui aurait retrouvé son trésor puis réenterré ailleurs », reconnaît Emmanuel Mezino. Mais les rares écrits existants sur ce trésor sont libres d’interprétation. Madagascar, Maurice, Seychelles... les théories sur sa localisation sont nombreuses et toujours pas tranchées.

Même la présence de sigle maçonnique peut-être interprété de manière différente. « Deux-tiers de ces traces sont naturelles. Les autres sont le fait de personnes qui s’en sont inspirées pour graver leur sigle », estime un spécialiste de géologie, également connaisseur du site de Saint-Philippe. « Tout ce qu’on peut dire c’est que ces pierres attestent d’une présence humaine. Il peut s’agir de voyageurs, de marins qui ont marqué leur passage », estime un proche de l’enquête. Certaines sources font également remarquer l’extrême difficulté d’approcher la grotte. À l’époque, la plateforme créée par la coulée de 1986 n’existait pas. La grotte était donc située à flanc de falaise. Accoster à cet endroit est sans doute quasiment impossible. Quant à l’accès terrestre, il était possible mais périlleux.

Toutes ces explications n’ont pourtant jamais détourné les chercheurs de trésor du site de la Pointe de la Table. En 2008, déjà, le Journal de l’île rapportait qu’une pierre gravée avait mystérieusement disparu de la grotte. Des chercheurs de trésor avaient laissé de nombreuses traces de leur passage. Le trésor de la Buse devrait encore longtemps alimenter les fantasmes les plus fous.